Association Astuces Développement

N°11 : Récupérez L'eau de pluie :

Toutes les régions de France, y compris au sud bénéficient d'un climat tempéré, régulièrement arrosé de pluies. S'il est vrai qu'au sud, les pluies sont plus espacées dans le temps, d'autant plus en fonction des saisons, elles sont par contre plus "productives". Pour tous ceux qui souhaitent récupérer l'eau de pluie, c'est une variable à prendre en compte: on choisira une citerne plus petite dans les régions régulièrement exposées à la pluie(3000 l.), et une citerne de grande contenance au sud (5000 l.). Jusqu'en 2008, l'usage de l'eau de pluie était fortement réglementé : interdiction d'utiliser l'eau récupérée dans la maison, même pour la chasse d'eau ! ... L'urgence de la préservation de l'eau a assoupli cet usage, même s'il faut prévoir deux circuits d'eau : 1 circuit d'eau traditionnel et 1 circuit d'eau sécurisé (affiché "non potable"). De même la construction ou l'achat d'une réserve d'eau est très réglementée, alors renseignez-vous!!!
Certaines régions et départements vous aident (aide à l'achat, réduction fiscales, crédit d'impôt, ...) à construire votre réserve d'eau.

N°12 : Installez un brise-jet à vos robinets :

Nous avons réalisé cette petite expérience :
- Prenons 1 pichet (1.25 l environ)
- 1 chronomètre
- 1 robinet

On mesure le temps nécessaire à remplir le pichet, avec un brise-jet et sans brise jet: le résultat est sans appel:

sans le brise-jet : 6,4 s.
avec le brise-jet : 24,2 s.

Alors bien sur, si l'usage principal de votre point d'eau est de remplir des récipients, le brise-jet ne vous sera d'aucune utilité, mais si vous faites la vaisselle, si vous rincez les légumes, ou pour d'autres usages, le brise-jet est recommandé. De plus, certains brise-jets sont équipés d'une position "douchette", qui permet de ne pas perdre de pression...

Les collectivités locales dépensent beaucoup d'argent (l'argent des impôts) pour nettoyer, purifier les eaux usées.
Dans nos eaux usées, on retrouve de plus en plus de produits difficiles à éliminer : toxiques, concentrés, médicaments ... On commence à peine à mesurer les conséquences des rejets douteux dans les eaux usées (poissons résistants aux maladies parcequ'ils absorbent nos antibiotiques, ou deviennent stériles,...).
La solution est de réduire au maximum les déchets reversés dans nos eaux, grâce à des gestes simples :

- Ne jetez pas vos médicaments dans les toilettes, ou dans un lavabo. Ramenez-les chez votre pharmacien, ils seront recyclés ou détruits de manière sécurisée.
- Fuyez les produits de nettoyages super-concentrés*, "qui nettoient tout tout seul sans frotter", "surpuissants", et autres "mégastrong"... Les nouveaux produits sur le marché contiennent de plus en plus de composés chimiques presqu'impossible à détruire dans une station d'épuration.
Evitez aussi la multiplication des flacons ("spécial sol", "spécial salle de bain", "spécial cuisine", etc...) et choisissez un produit multifonction - de préférence naturel et biologique- et respectez les conseils de dilution.
- Rappelez-vous des "recettes de grand-mère": ayez toujours dans votre cuisine du bicarbonate et du vinaigre blanc, les indispensables ! ils remplaceront facilement la javel, les détartrants chimiques, désodorisants, ...
- White spirit, acetone et autres diluants doivent faire l'objet de beaucoup de précaution de votre part : ne les jetez pas dans l'évier ! Votre commune doit avoir mis en place un système de récupération de ces produits, si vous n'êtes pas informés, téléphonez à votre mairie.
- Pour ceux qui sont intéressés par l'écoconstruction, il existe un moyen de nettoyer ses eaux usées : recherchez "phytoépuration" (Munich est une ville très en avance dans ce domaine).
- Le savon noir est un produit naturel à base d'olives noires, il est utilisé en cosmétique et c'est un très bon produit d'entretien multi-usage. On le trouve sous forme de pâte ou liquide à des prix très divers. Il existe aussi des produits moins naturels "à base de savon noir". De plus il est très économique (2 cuill. à soupe de savon noir liquide pour 5 l. d'eau)

Une piscine conventionnelle, c'est un terrible gâchis écologique : chlore, fongicides et autres traitements chimiques... et la facture de ces traitements en fait un objet de luxe.
Mais les alternatives existent : le principe est simple, il s'appuie sur la phyroépuration (voir plus haut), ou plus simplement, la capacité de certaines plantes et minéraux à filtrer l'eau et à l'assainir.
La piscine naturelle (ou "piscine BIO") est souvent composée de deux bassins (ou d'un bassin composé de deux parties):
La partie "baignade", qui la fait ressembler à n'importe quelle autre piscine,
et la partie "filtrage", moins profonde, où sont plantées les plantes aquatiques adéquates à l'assainissement...

N°15 : Eau en bouteille, une aubaine pour les marchands de plastique :

Les français peuvent être fiers de leur eau. Nous sommes en effet parmi les pays qui avons une eau parfaitement potable à la sortie du robinet. Les réserves d'eau sont multiples et de bonne qualité (pour l'instant - voir astuce "écolomique" N°13), c'est aussi pour cette raison que nous sommes le premier pays exportateur d'eaux en bouteille.

Mais à quel prix? 1 mètre cube d'eau (1000 litres) au robinet coûte en moyenne 3,3€, alors qu'une bouteille d'1,5 l. d'eau de marque X peut coûter 0,60€ (soit 400€ le mètre cube !!!!!!) : c'est à dire 120 fois plus cher*. Sans compter les déchets occasionnés par cette consommation (transport, emballage,...)

* Certaines études parlent de 600 fois plus cher...

De l'eau potable par milliers de mètres cube qui partent dans le fond de nos toilettes ? ça arrive tous les jours. Pourtant, on le sait : l'eau, c'est un trésor à préserver.
Même si elles font sourire ou même rire, il existe (et depuis bien longtemps) le système des toilettes sèches.
Le principe : un trou, des copeaux ou de la sciure de bois, un réceptacle (un sac poubelle).
L'avantage de ce système, c'est que le mélange copeau/sciure & déchets organiques est tout à fait compatible avec un compost de jardin.
Si vous habitez en ville, en appartement, la démarche est un peu plus compliquée, en effet, il est difficile de faire du compost et surtout de l'utiliser! Cependant certaines associations s'organisent pour récupérer les résidus de toilettes sèches. En cours de réflexion à Toulouse, affaire à suivre...
N'oublions pas un autre avantage : pas besoin de plomberie, de travaux d'aménagement lourds, arrivée et évacuation des eaux...

Les contradicteurs et les septiques (pas les faux septiques !) avancent les problèmes d'odeurs, ou d'hygiène... Plutôt que de longs discours, nous invitons à découvrir et utiliser les toilettes sèches lors d'un rendez-vous (très) festif : tous les deuxièmes week-end de mai à Condom (Gers) au festival "Bandas y Penas" - festival respectueux de l'environnement, éco-responsable, avec verres consignés, toilettes sèches, co-voiturage... (http://www.festival-de-bandas.com/)